J’ai décidé de me confesser aujourd’hui. Je souffre d’une maladie, d’une dépendance aux livres pas encore chronique… mais je pense que je n’en suis pas loin.
Les origines
Tout a commencé dans mon enfance. Je ne vous apprends rien, en général tout part de là. Ça a commencé par mes livres de cours. Je lisais de la première de couverture jusqu’au nom des éditions tout à la fin. Mes romans de classes ne suffisaient plus, j’ai enchaîné avec les dictionnaires et encyclopédies de papa, toutes les factures que je trouvais, ses documents compliqués de travail. Je vous rassure, je n’y comprenais rien, mais j’étais toujours fourrée là-dedans.
Le mal en question
Les livres, quelle arme inoffensive me diriez-vous ! Mais soyons honnête, tout excès nuit. Je le sais et je le sens. Je ne peux plus maîtriser mes bouquins, ils augmentent sans que je ne m’en rende compte (enfin, je m’en rends compte vu que c’est moi qui vais les chercher, mais bref). J’aime emprunter des livres à des amis (que je ne retourne jamais). Je n’aime pas prêter mes livres, je le fais rarement. Après tout ce sont mes bébés… Et j’ai peur qu’on les perde ou qu’ils me reviennent dans un état lamentable.
Comment reconnaître les accro ?
Oubliez le combo lunettes + sac à dos +baskets ! Quoi que…
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Ils ont toujours un livre à portée de mains et un sac (assez grand) pour pouvoir les contenir
Moi j’ai un livre dans chacun de mes sacs. Bah il faut anticiper. Et si je suis coincée dans un embouteillage ? Si mon prochain rendez-vous se ramène avec 20 minutes de retard ? Qu’est ce que je fais si j’ai soudainement envie de lire un livre sans aucune raison ? Et si… Et bien voilà…
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Ils s’arrêtent toujours devant des librairies/étals de livres
Si ces gens-là pouvaient choisir leur paradis, ça serait une grande pièce éclairée avec des sofas doux comme des nuages et des livres aux couvertures colorées rangés par thème. Avec bien sûr, personne d’autre qu’eux dans la salle. A la limite, un chat serait autorisé.
Évitez de faire des emplettes avec eux, évitez de passer devant un rayon de livres avec eux, sinon une heure plus tard vous viendrez me dire que j’avais raison…
Lorsque j’entre dans une librairie, c’est comme si mon cerveau ne fonctionnait plus. Déjà, je ne ressors jamais de ces endroits là sans un livre. Ensuite, il me faut un minimum d’une heure pour pouvoir choisir un seul livre. Seule une intervention divine peut me tirer de ma torpeur.
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Ils leur est impossible de voyager ou de faire 30 minutes de trajet sans un livre
C’est inenvisageable. C’est un peu comme sortir un jour de forte pluie sans son parapluie. Que ça soit un trajet en voiture, car, ou une simple attente dans un hall, le, sinon les livres ne sont jamais très loin.
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Ils achètent des livres parce que les couvertures sont super méga belles
Je plaide coupable. J’ai un faible malsain pour les couvertures de bouquins. Je ne comprends toujours pas ce mal mais je n’essaie même pas de lutter contre. Pour moi, l’adage serait plutôt « Il faut se fier à la couverture d’un livre »… Surtout quand la police utilisée est originale, là, je craque littéralement.
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Ils disparaissent pendant plusieurs heures pour pouvoir lire en paix
Mes proches ont fini par comprendre. Si je ne donne pas signe de vie pendant des heures et que je ne réponds pas au téléphone, et bien ce n’est pas parce que j’aurais été kidnappée. Non. Je suis juste plongée dans un monde fictif où j’espionne de loin les personnages de mon livre.
Tout est normal…
Oui, tout va bien dans le plus beau des mondes. Pour eux, c’est normal d’avoir des piles et des piles de livres. C’est normal de connaître tous les auteurs et de passer plusieurs heures par jours le nez fourré dans un livre, c’est encore normal de lire d’une traite et de refuser de manger parce que, trop absorbés par la lecture.
Rien n’est jamais trop pour un livre
Demandez moi combien je suis prête à débourser lorsque je vois un livre de l’un de mes auteurs préférés avec une première de couverture à couper le souffle.
Demandez un peu leur budget livre à tous ces accrocs, et bien ils n’en ont pas, parce qu’ils dépensent sans compter.
C’est sans oublier tous les livres que nos proches nous offrent parce qu’ils savent à quel point nous sommes des inconditionnels…
La solution serait peut-être qu’on vive dans une grande bibliothèque ? Mais ça ne ne suffirait pas, parce qu’il y’a encore tellement de livres qui nous attendraient, là dehors…
Bonus :
- Les accros ont des positions très bizarres qu’ils trouvent pourtant confortables pour lire.
- Ils trouvent que les adaptations cinématographiques des livres ne sont pas / jamais à la hauteur (ne discutez pas ce point avec moi, vous savez qu’elles ne le sont pas).
- Pour eux, rien ne sent plus bon qu’un livre (oui, les livres ont une odeur).
- L’argent dépensé en livres est supérieur à celui dépensé en vêtements.
- Ils rêvent tous d’avoir une maison avec un coin spécial à eux, bourré de livre et bien décoré.
- Ils se demandent comment est-ce qu’on peut ne peut pas aimer la lecture. Diantre !
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