Il fait plutôt un temps gris aujourd’hui. Certains me diront, Stella tu n’es pas à Londres, mais à Abidjan, alors ne parle pas de grisaille.
Mais je vois gris tout simplement. Peut-être que ce n’est pas tant la couleur, c’est plutôt l’effet que produit la pluie à l’intérieur de mon être.
Tout est calme, les rues sont désertes et les rares passants sont nonchalants.
Tout paraît triste et le soleil manque cruellement à tout ce décor. Mais ce n’est que pour un temps. Et je crois que nous pouvons supporter ce terne paysage, encore quelques heures.
C’est quand même étrange. On regarde par la fenêtre, et notre humeur change, nos pensées se perdent loin et des milliers de souvenirs, joyeux et moins bons nous reviennent.
L’horizon a ce pouvoir là, de nous ramener à certains endroits bien précis.
Les yeux se fixent et ils envoient des informations au cerveau qui n’attendait qu’un moment de répit, pour lui aussi s’évader, arrêter de tourner, de travailler.
Tous nos sens travaillent à l’unissons, ils sont de concert pour nous permettre de nous évader. Pendant ce laps de temps, on imagine, on revit, on espère, on soupire.
Et souvent, nul besoin de regarder par la fenêtre. Il nous suffit juste de fermer les yeux et de nous imaginer au bord de cette fenêtre, de cet océan. Et à partir de là, la magie opère.
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