Stella Attiogbe

Mes lectures du mois de Janvier

Nous sommes à la fin du premier mois de l’année. C’est l’occasion pour moi de faire un bilan côté lecture. J’ai lu seulement cinq livres en ce début d’année, et je suis assez satisfaite de ce quota. N’hésitez pas à piocher dans mes lectures. C’est cadeau !

Onze minutes, livre de Paulo Coehlo

Onze minutes - Paulo Coelho
Onze minutes – Paulo Coelho

Voici le tout premier livre. Paulo Coelho nous raconte une vraie histoire, celle de Maria, une jeune femme, qui à la recherche de l’amour, va finir par le découvrir en empruntant des voies assez particulières. Elle quitte son Brésil natal pour la Suisse en pensant y trouver un travail décent et gagner beaucoup d’argent. Mais la réalité va très vite la rattraper. Très beau texte !

L’étranger, d’Albert Camus

L'etranger - Albert Camus
L’etranger – Albert Camus

« Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. » Tout le monde connait ce fameux incipit qui est devenu très célèbre. Et bien, j’ai décidé de me replonger dans la personnalité troublante de Meursault. Camus nous parle donc, ici, d’un type nommé Meursault, qui perd sa mère. Au fil des pages, on découvre un personnage qui vit dans un monde totalement à part, dans son monde. Il est vraiment étrange.

Rework, un livre de Jason Fried et David Hansson

Rework, réussir autrement
Rework, réussir autrement


Un best-seller qui parle de travail, d’entrepreneuriat et qui brise les codes ! Vous allez aimer le lire. Pour avoir plus de détails sur ce livre, c’est par ici.

Americanah, de Chimamanda Ngozi Adichie

Americanah de Chimamanda Adichie
Americanah de Chimamanda Adichie

C’est mon livre préféré de ce début d’année. Ifemelu, jeune nigériane part poursuivre ses études aux Etats-Unis en laissant derrière elle, un petit ami, Obinze. L’auteur nous raconte plusieurs histoires. On se plonge dans l’univers de personnages assez différents. On découvre ainsi 600 pages d’une délicieuse lecture autour de l’amour, du racisme, de la dépression et de la construction de soi.

Le choix de la pureté, de Randy Alcorn

Le choix de la pureté - Randy Alcorn
Le choix de la pureté – Randy Alcorn

Et le tout dernier livre, c’est celui-ci. Il est rempli de conseils pour faire face à la tentation sexuelle. Et pour résister au péché en général. J’ai aimé les témoignages vivants du livre et la simplicité avec laquelle les choses sont expliquées. Pour l’acheter, c’est par ici.


Saartje Baartman, la Vénus Hottentote, une vie de bête de foire

Crédit : google image

C’est un récit révoltant, tellement cruel et inhumain qu’on se demande si pareille histoire a vraiment eu lieu. Je n’avais jamais entendu parler de la « Vénus Hottentote ». Jamais. Il aura fallu le voyage d’une collègue à moi, en Zambie, et sa visite des musées pour qu’elle vienne me conter cette histoire tragique. J’ai donc décidé de faire plus de recherches à ce sujet. C’est un devoir de mémoire, qui ne changera certes rien à ce qui s’est passé. Mais cette histoire mérite d’être connue. Celle qui a été traitée de façon inhumaine à cause de sa morphologie jugée hors du commun, cette histoire, celle de la Vénus Hottentote mérite d’être partagée encore et encore.

Après avoir été utilisée comme un objet sexuel, exposée comme un animal et humiliée, Saartje Baartman meurt en 1815 à 26 ans.

De Sawtche à la Venus Hottentote

Saartje Baartman, Venus Hottentote

Saartje, de son vrai nom Sawtche naît vers 1789, en Afrique du Sud. Elle est issue du peuple Koïkhoï, qui sont les plus anciens habitants du sud de l’Afrique. Devenue orpheline avec ses frères, ils sont asservis chez des fermiers Boers (pionniers blancs d’Afrique du Sud). Elle sera envoyée plus tard, dans la ferme du frère de son maître, toujours comme esclave. Désormais mariée et mère de deux enfants, elle se voit proposer liberté et fortune. En contrepartie, elle doit quitter sa terre natale et se produire lors de spectacles à Londres. Saartje accepte sans savoir ce qui l’attend réellement.

Tournée européenne et humiliation

Le 7 avril 1810, elle prend la mer pour rejoindre l’Angleterre. Après plusieurs mois de voyage, son calvaire commence. Elle est exposée dans une cage, des spectateurs paient pour la voir et la toucher à cause de son très grand postérieur et ses formes inhabituelles. C’est de là qu’elle obtient ce surnom de « Vénus Hottentote ». Elle sera exposée plus de 200 fois. Un procès est intenté par une association afin que son exploitation cesse. mais Saartje déclare elle-même ne pas agir sous la contrainte, elle signe par la suite un contrat en bonne et due forme avec ses managers.

Se lassant de son spectacle qui dure depuis 4 ans maintenant, le public jugera ses prestations d’obscènes et indécentes. La troupe part donc vers les Pays-Bas et la France.

En France, elle devient un objet sexuel et se prostitue pour pouvoir subvenir à ses besoins. Elle se noie aussi dans l’alcool. Elle travaille maintenant pour un montreur d’animaux exotiques et est toujours exposée dans une cage, mais cette fois ci à côté de rhinocéros.

Saartje était une femme intelligente, parlant trois langues ( Anglais, Hollandais et Français). Mais elle était réduite au silence lors de ses prestations et devait juste se contenter d’émettre de petits cris. Elle avait aussi une bonne oreille musicale, mais cela n’a pas réussi à lui valoir le moindre respect.

Elle meurt à l’âge de 26 ans, de syphilis ou d’une maladie inflammatoire, cela dépend des versions.

Et une autre période d’humiliation commence. En effet, le zoologue Georges Cuvier décide de faire d’elle son objet d’étude. Au nom du progrès et de la science, le corps de la Venus Hottentote est disséqué. Son cerveau et ses organes génitaux sont mis dans des bocaux et sont exposés plus tard au Musée de l’Homme.

Restitution, et après ?

En 1994, après la fin de l’apartheid, Nelson Mandela pressé par les Khoïkhoï fait une demande officielle à la France pour la restitution de la dépouille de Saartje. Après 187 années d’attente, ses restes sont finalement rapatriés sur sa terre natale en 2002, où elle va être inhumée selon la tradition de son peuple.

Parmi les restes de Saartje restitués on dénote :

  • Une statue en plâtre
  • Un squelette
  • Des encéphales conservés dans un bocal
  • Des organes génitaux eux aussi conservés
  • Un moulage en cire
  • Un portrait à l’huile

Avec l’histoire de Sartje, nous avons un aperçu de la considération et du sort réservés à nos aïeux par les occidentaux pendant cette période assez sombre. Les noirs étaient considérés comme appartenant à une espèce différente de l’espèce humaine, tout pouvait donc être fait pour les rabaisser, évoquant ainsi la supériorité que les occidentaux pouvaient ressentir. On se souvient encore de cette photo d’un petit garçon dans une cage avec des blancs tout autour entrain de l’observer curieusement. La notion de « racisme scientifique » fait surface, lorsqu’on sait que de nombreux noirs ont été utilisés comme sujets d’expériences à des fins dites scientifiques.

Finalement, la question de la restitution de toutes ces œuvres appartenant au patrimoine africain reste en filigrane. Saartje a pu avoir cet honneur, mais qu’en est-il des autres ? De toutes ces histoires que nous ignorons encore ?


Tu n’es pas un punching-ball

Un punching-ball, c’est un ballon d’entraînement. Ou encore un sac, rempli de sable ou de chiffons. Il doit être très dur et résistant. On l’accroche généralement au plafond et son rôle est d’encaisser les coups. Il sert aussi à se défouler lorsqu’on est en colère, triste, fatigué ou tout ça en même temps. Il sert à s’entraîner. On s’exerce avec lui, on apprend à devenir meilleur en lui donnant des coups et en esquivant. 

La vie nous donne déjà des coups. Si nous devons, en plus, accepter de manière passive d’encaisser ceux des autres, nous nous retrouverons au tapis et K.O.  Il est utile, mais ce n’est pas un rôle fait pour un être humain.  

Ensemble, on va voir pourquoi est-ce que les êtres humains ne sont pas des punching-ball (certaines personnes l’ignorent). 

Tu n’es pas un punching-ball pour encaisser tout et n’importe quoi

Tu dois être dur, et résistant parce que la vie est ainsi. Mais seulement face aux épreuves qui te sont destinées, aux leçons qui te feront grandir et qui te transformeront en une meilleure personne. Il ne s’agit pas ici de stagner et d’attendre qu’une personne change ou de subir en espérant qu’elle remarque enfin que nous avons toujours été là pour elle. Non. Un punching-ball reste en place et même lui finit par s’user et se déchirer avec le temps et les coups. Je suis sure que tu n’as pas envie de finir comme ça. 

Tu n’es pas une roue de secours

Tu es encore moins un plan B. On ne doit pas rentrer en contact avec toi seulement lorsqu’on s’ennuie ou lorsque tu es la dernière personne sur la liste et que toutes les autres n’ont pas répondu. Tu n’es pas un défouloir. En général, on se défoule sur la piste de danse. On la martèle, on l’écrase, on donne tout et elle subit. On peut t’utiliser comme on veut, te crier là dessus, t’insulter, te faire croire n’importe quoi et après te jeter. Mais tu vaux plus que ça, et aujourd’hui c’est à toi qu’il revient d’en prendre conscience et de sortir de ces relations abusives.  GirlBoss est le livre d’une décrocheuse scolaire

Prends conscience de qui tu es

Tout le monde veut être une meilleure personne ( enfin je pense ). Certaines personnes se servent des autres juste pour atteindre leurs fins. C’est un peu comme quelqu’un qui fait des erreurs, qui en a conscience mais qui ne change pas car il se dit qu’il est entrain d’apprendre et qu’il fera mieux avec la prochaine personne. Vous n’êtes pas une copie, alors pourquoi permettre à quelqu’un de vous utiliser comme un brouillon ? Pourquoi accepter d’être un remplaçant alors que nous sommes tous égaux ? Que ça soit dans une relation amicale ou amoureuse, dans le cadre professionnel ou même en famille, ne vous laissez pas faire. Vous n’êtes pas né pour que quelqu’un devienne meilleur à vos dépends. Soit vous devenez meilleurs ensembles ou vos chemins se séparent. Vous n’êtes pas un essai. 

C’est bon ?

Si tu n’es pas encore convaincu de ne pas être un punching-ball, sache qu’eux ne se plaignent jamais et ne parlent pas. Alors que toi, tu as bel et bien une bouche, tu peux ressentir des émotions et tu as une certaine dignité. 

La prochaine fois que tu te sentiras comme un punching-ball, décroche toi de là où on t’a mis, reprends toi en main, relève la tête et sors calmement de cette situation. Tu es une personne à part entière et tu as droit au meilleur. 


Devenir une Girl Boss, de Sophia Amoruso

GirlBoss, le livre de Sophia Amoruso.

Le New-York Times décrit Sophia Amoruso comme « La Cendrillon de la technologie ». En effet, son histoire ressemble à un conte de fées. Elle a fondé NastyGal. Mais Sophia est loin d’être une princesse car son histoire à elle est bien réelle et ses galères vous feront rigoler. Et comme on dit, elle a vraiment mis ses mains dans le cambouis pour se faire une place de choix dans le e-commerce et l’industrie de la mode. Son parcours, elle le décrit dans un livre : #GirlBoss.

#GirlBoss : le livre d’une décrocheuse scolaire

Sophia le crie haut et fort, elle n’a jamais cherché à être un modèle pour qui que ce soit. Elle a eu une enfance plutôt normale. Adolescente, elle abandonne le lycée et opte pour l’enseignement à domicile et n’ira jamais à l’université. Elle fera aussi une courte carrière dans le vol à l’étalage et fouillera même quelques poubelles.

Une chose est sûre, elle a une vraie passion pour les vêtements vintage de toutes sortes. Après des petits boulots, tous aussi ennuyeux les uns que les autres, elle décide de revenir à cette passion.

NastyGal, son entreprise a vu le jour alors qu’elle souffrait d’une hernie ! Oui, elle avait besoin d’argent pour se soigner, il lui fallait donc trouver un travail. Après seulement 90 jours, elle obtient une assurance maladie, se soigne et démissionne. S’ennuyant à la maison, elle se souvient des annonces des vendeurs du site Ebay, et tout part de là.

Elle va ainsi passer quelques années à fouiller dans des tas de friperie, des vêtements censés revenir à des associations caritatives ( pas très juste mais c’est le business) afin de dénicher des pièces rares qu’elle vend aux enchères sur Ebay par la suite. Du repassage des vêtements à leur étiquetage, en passant par la rédaction de la description de chaque vêtement et à la séance photo avec ses amies utilisées comme mannequin, elle fera tout toute seule.

Cette technique sera payante puisque, par son travail acharné, les commandes ne feront qu’affluer. Après la fermeture de son compte Ebay, son propre site internet est lancé et avec lui, elle embauche de l’aide. A partir de là, the rest is history comme on dit. M

Mon avis sur le livre

#Girlboss est un livre simple que j’ai beaucoup aimé lire. Il parle tout simplement des aventures d’une jeune femme qui n’avait aucune vision. Cependant, elle a su utiliser sa créativité et sa volonté pour changer de vie. Elle nous montre que c’est possible de faire grand, avec les moyens du bord et de monter son entreprise sans emprunter ni s’endetter.

J’ai aussi aimé le ton drôle qu’elle emploie tout le long du livre et ses conseils très décalés. En voici une liste :

  • Ne devenez jamais adulte. Ne devenez pas ennuyeux et ne laissez jamais l’Homme vous désarçonner.
  • L’argent a plus d’allure à la banque qu’à vos pieds ( pensez à épargner)
  • Vos pensées sont comme des billets de banque, ne les gaspillez pas.
  • Le droit chemin n’est pas le seul qui mène au succès.

Vous en voulez d’autres ? Achetez le livre et lisez-le !