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Journée mondiale de la prévention du suicide : la mort n’est pas mieux

Partager de l'espoir pour lutter contre le suicide.

Le 10 septembre marque la journée mondiale de la prévention du suicide. Partout dans le monde, la sensibilisation se fait.

Un moment, j’ai pensé que c’était bon. J’ai demandé à la mort de venir me chercher, je ne voulais plus rester ici. Rien ne peut s’améliorer.

J’ai entendu cette phrase, reformulée de différentes façons. La plupart du temps, ce sont des jeunes comme moi, ou avec juste un ou deux ans de plus. Et d’autres fois, ça a été des mères de famille.

A chaque fois que quelqu’un me dit qu’il a déjà pensé au suicide, je ne suis pas vraiment surprise. J’ai juste mal en me demandant comment est-ce que cette personne peut se sentir, au point de se dire que la mort est mieux, qu’il n’y a plus d’espoir.

Je pense d’abord à la personne sans même penser à sa famille, ses enfants ou tous ceux qui comptent pour elle. Parce que dans le fond, c’est égoïste de demander à quelqu’un qui n’en peut tout simplement plus de rester, et de tenir bon pour les autres.

Mais est-ce que ce n’est pas égoïste aussi de décider d’arrêter de vivre sans penser à ceux qu’on laisse ? On peut se dire que ces derniers ont déjà arrêté de vivre depuis un bon moment..

En cette journée de sensibilisation contre le suicide, je m’interroge. Je me pose plein de questions.

Les statistiques que je vais partager sont tristement incroyables.

“À l’échelle mondiale, on estime qu’un suicide a lieu toutes les 40 secondes et une tentative toutes les 3 secondes, ce qui correspond à un million de suicides chaque année, un million de vies perdues…

Combien de personnes pensent à se suicider sans jamais partager leurs pensées avec personne ? Combien essaient, sans que ça marche et le lendemain esquissent des sourires comme si tout allait bien ? Ces personnes sont autour de nous, nous les appelons amis, frères, collègues, papa, maman.. Peut-être qu’il s’agit de nous-mêmes.

Je ne saurais quoi dire à une personne qui me dit qu’elle veut se suicider. Mon premier réflexe sera peut-être de lui tenir la main et de prier avec elle pour que Dieu prenne le relais. Ensuite je pourrais l’écouter, et lui parler à cœur ouvert, tout en continuant de prier.

Je pense que trop de personnes ont en elles ces pensées. Ce sont des choses dont on doit pouvoir parler. Cela peut paraître honteux, on court le risque de se faire ridiculiser ou de paraître faible. Mais encourageons la discussion, posons des questions, écoutons réellement ce que nos proches ont à dire. Écoutons-les. parce que bien souvent les signes ne sont pas si invisibles que ça.

Soyons donc cet ami, ce collègue, ce frère, cet enfant, cet inconnu qui tend l’oreille et qui est présent d’une façon ou d’une autre, même à distance.

Et à tous ceux qui pensent que la mort est un soulagement, je prie pour que vous puissiez plutôt choisir la vie. Ou du moins, essayer. Faire une pause, se faire aider. Reculer tout simplement et revenir, quand on se sentira mieux. 

Pour tous ceux qui vivent il y a de l’espérance ; et même un chien vivant vaut mieux qu’un lion mort.

Ecclésiaste 9:4

Il y a de l’espoir.

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Auteur·e

stellabazar

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