Crédit:

Lecture : "Un appartement à Paris" de Guillaume Musso

Sean Lorenz. J’ai imaginé ce peintre, j’ai vu sa mine troublée et défaite. J’ai même ressenti sa douleur et sa sombre descente aux enfers. Alors que cet homme n’existe tout simplement pas. Certes, plusieurs hommes ont probablement connu le même parcours que ce personnage. Mais lorsqu’un personnage de roman devient aussi réel que ceux qui vous entourent, les pages que vous lisez vous marquent à jamais. Un appartement à Paris est un de ces romans.

C’est ce que Guillaume Musso a réussi à créer, une fois de plus, dans mon cœur en tout cas. Découvrons Un appartement à Paris. Une belle promenade, dans les rues de Paris. Bien évidemment.

Une histoire construite lentement mais sûrement

Maddie, ex-flic, traverse une période assez délicate. Elle revoit l’homme qu’elle a aimé, vivant la vie qu’ils s’étaient imaginés à deux. Ces souvenirs, qui remontent, la pousse à se suicider. Après cette tentative ratée, elle décide d’aller loin de sa vie maussade pour respirer un nouvel air frais. Elle veut croire encore, et vivre.

Gaspard est un auteur de pièces de théâtre. Comme chaque année, il a son rituel. Il se retire, s’isole afin d’écrire, de monter de toute pièce son œuvre. Un peu pessimiste, il ne croit plus en rien. Mis à part la noirceur de l’humanité. Pour cette énième retraite, son agent littéraire lui loue un appartement à Paris.

Une erreur est vite arrivée, et les deux êtres se retrouvent coincés, au même endroit.

L’histoire aurait été un peu trop simple voire anodine, si l’appartement n’était hanté par des âmes qui espéraient encore, hanté par un drame poignant et glaçant.

Une histoire que vous allez aimer

Un appartement à Paris - Guillaume Musso

Dans cet appartement et les environs, le fantôme de Sean Lorenz est encore présent. Célèbre peintre doué de talent, sa vie bascule lorsque son fils est kidnappé et assassiné. Malgré que le coupable se soit donné la mort, des bouts d’indices permettent à Maddie et Gaspard de s’unir dans un duo improbable, afin de rendre hommage aux dernières volontés de Sean Lorenz.

Enquêtes, interrogatoires, mensonges, infractions, la base d’un cocktail qui vous promet des retournements improbables.

J’ai apprécié cette lecture

Je fais avance rapide sur la description des lieux et endroits, qui était parfaite. J’ai pu cerner chacun des personnages principaux, me glisser dans leurs peaux, comprendre leurs tourments et désarroi. Certains lecteurs trouvent que l’auteur s’attarde un peu trop sur les descriptions. Et moi, je trouve que ça donne vie au roman.

Guillaume Musso m’a totalement plongée dans l’univers des plus grands peintres, les pigments et couleurs ont ébloui mes yeux, et sans avoir vu les différentes peintures fictives, j’ai pu contempler leur beauté au travers de mon imagination.

Un appartement à Paris : les émotions ressenties

Comme sensation, j’ai éprouvé quelque chose de plus brut. La vie est juste un carrefour, où plusieurs vies se rencontrent. Nos actions ne restent jamais sans conséquences. Et elles peuvent causer du tort à des innocents, bien des années plus tard.

Un appartement à Paris est aussi un cri d’espoir : une toute petite plante peut pousser dans l’obscurité totale. Et l’oasis qu’on cherchait, ou même qu’on ignorait avoir besoin, vient à nous toujours de la façon la plus improbable.

Partagez

Auteur·e

stellabazar

Commentaires